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Le Principe, Jérôme Ferrari

  • jeanpaulceccaldi
  • 9 avr. 2015
  • 12 min de lecture

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Après « Le Sermon de la chute de Rome » et son prix Goncourt, Jérôme Ferrari a lu Jean Echenoz et Werner Heisenberg… et un livre pour l’aider à arrêter de fumer, confia-t-il à une journaliste. Qu’écrivait-il ? Il devait se sentir attendu sur son roman suivant. Acte sud l’a publié. Il a pour titre « Le Principe » avec, en couverture une vieille photo d’un jeune homme : Il s’agit justement de Werner Heisenberg, physicien allemand couronné du prix Nobel de physique en 1932.


Après avoir romancé le sermon de Saint Augustin, Jérôme Ferrari avait expliqué la démarche intellectuelle qui lui a valu le Goncourt : « Chez moi, elle est totalement métaphysique. C’est ma manière ­d’intégrer de la philosophie dans mes fictions sans faire de la philosophie… Ce que je tente dans le Sermon, c’est de donner une réponse de roman à la question : « Qu’est-ce qu’un monde ? » J’essaie de la laisser percevoir à plusieurs niveaux, en reprenant Leibniz : dans chaque monde, il y a une infinité d’éléments. Et, dans chacun de ces éléments, il y a une infinité de mondes. Un monde, ce peut être Rome et son empire, un bar de village avec douze personnes ou le corps du grand-père hypocondriaque… Comment naît-il, croît-il, meurt-il ? J’ai vraiment pris au sérieux la phrase de Saint Augustin. Le roman est construit ainsi : il y a la naissance d’un monde, l’acmé et la chute, pour chaque personnage, et à plusieurs niveaux. J’ai fait en sorte que l’histoire évolue autour de ressorts qui ne sont absolument pas psychologiques. Le roman fonctionne selon une cohérence mécanique, une logique de cycles. C’est une mécanique aveugle, qui broie.»(Entretien sur le site La Vie)


Par quelle démarche métaphysique allait-il nous conduire sur les chemins de la pensée avec le « Principe d’incertitude » d’un physicien allemand, fondateur de la mécanique quantique, selon lequel il est impossible de connaître en même temps la vitesse et la position d'une particule élémentaire, la précision de l'une entraînant le flou de l'autre ? A quelle question, voudra-t-il répondre ?


J’ai lu ce court roman biographique et philosophique, lecture d’une seule traite d’un texte dense. Sans répondre immédiatement à la question posée qui mérite mure réflexion, j’ai trouvé d’abord une similitude des personnages principaux avec ceux de La Nausée, grand roman de Jean-Paul Sartre.


Le narrateur inventé par Ferrari est un étudiant en philo qui s’en veut d’avoir raté en 1980 un oral de fin d’année sur un commentaire d’un texte écrit par Heisenberg, texte qu’il n’avait pas lu, pensant s’en sortir en baratinant sa jolie examinatrice. Son sophisme ne l’a pas sauvé. Plus tard, il se met en tête d’écrire la biographie du physicien, comme Roquentin veut écrire celle du Marquis de Rollebon dans La Nausée. Sartre a reconnu, dans son autobiographie « Les Mots » qu’il était Roquentin. Qu’en est-il de Jérôme Ferrari ? Lorsque Laetitia Araujo (site Dubaï Madame) l’a interrogé sur sa propre période estudiantine, il a répondu : C’était dans les années 1980, j’en garde de très bons souvenirs, une belle ambiance de confiance dans la classe. A cette époque post-68 la hiérarchie entre ce qui était important ou pas était posée, la discipline était relâchée mais formelle : on tutoyait les profs, sans pour autant leur mettre des tapes dans le dos (rires) ! Ma prof y était vraiment pour beaucoup, elle a joué un rôle important. J’essaie à mon tour de reproduire un peu mon expérience, malgré les évolutions sociologiques . A-t-il eu une attirance physique pour sa prof comme son personnage dans « Le Principe » ? L’a-t-elle incité à ne pas jouer le sophiste sur un texte qu’il n’a pas lu ? Nous l’ignorons mais ses élèves doivent savoir que l’on ne peut pas bachoter avec lui. Dans Le Principe, il va au-delà du langage prosaïque, avec le souci sous-jacent de transmettre une démarche métaphysique plutôt qu’un savoir.


Des passages lient le narrateur à la Corse, à son paysage et à sa société : un gîte d’étape en montagne, la mer au détour d’un virage, les règlements de comptes, les boîtes de nuit à touristes. En 1995, à la sortie de l’armée, il retourne en Corse chez son père, veuf. J’ai noté un extrait sur sa mère : « Tout ce qui se réfère à ma vie passée ne me concerne plus. Je n’en ai rien conservé que vos livres. J’ai cessé de les lire mais je les emporte toujours avec moi… » Je me souviens alors que Sartre écrit dans Les Mots sur son père mort jeune : « J’ai hérité de livres qui lui avaient appartenu… J’ai vendu les livres : ce défunt me concernait si peu… »


Dans « Le Principe », le jeune philosophe s’adresse à Heisenberg comme dans une correspondance. Le grain épais de la photographie de couverture rend Heisenberg flou et son visage est dans l’ombre. Il est perché sur une stèle improvisée (une cheminée, semble-t-il) avec le vide derrière lui. On ne voit pas ses yeux qui regardent les hommes d’en-haut. Il a les mains dans les poches. Son allure est décontractée. Ce choix de couverture est, nous semble-t-il, dicté par le goût de Jérôme Ferrari pour les photos d’antan. On se souvient, dans Le Sermon de la chute de Rome, d’un passage sur une vielle photographie familiale prise à la sortie de la Grande Guerre, en 1918. Une photographie cristallise une existence. C’est à partir de la photo de Werner Heisenberg jeune que le narrateur va établir la biographie du physicien. Elle a été prise en 1920, il est né en 1901. Il avait donc dix-neuf ans, alors que Sartre en avait quinze. Jérôme Ferrari cite, brièvement à la fin du roman, Heidegger mais uniquement pour dire qu’il a eu « beau cité Höderlin, avec une emphase mystérieuse, nous n’échapperons pas au mal (dont la bombe atomique est l’illustration apocalyptique) toujours à l’œuvre dans notre monde contemporain, à la tyrannie de la croissance sous l’apparence enthousiaste du progrès ». Jérôme Ferrari ne cite aucun extrait, ni des écrits de Heidegger ni la citation d’’Hôderlin. Toutefois, nous pensons à l’optimisme de ce dernier lorsqu’il dit : « C'est quand le danger est le plus grand que le salut est le plus proche ».


Un passage sur le Golfe persique et Dubaï m’a un peu déconcerté. Il nous projette dans la vie actuelle de l’auteur. Il se sert de ce qu’il voit presque sous ses fenêtres. Interrogé sur son parcours professionnel et son poste à Abu Dhabi, il a répondu : « C’est mon deuxième poste à l’étranger. J’ai surtout enseigné en Corse, sauf de 2003 à 2007 où j’ai travaillé à Alger. J’avais envie de bouger et de préférence dans un pays du Monde Arabe qui m’était inconnu. C’est chose faite depuis septembre 2012 ». On comprend qu’il ait envie de changer de Monde et cela s’est fait au moment où il obtenait le Goncourt. Ce monde du Golfe persique est nouveau pour lui et il est paradoxalement déjà le vestige d’une modernité qui se nourrit du sang des hommes. C’est l’occasion d’une métaphore : la plus grande tour Burj-Khalifa de Dubaï lui apparaît comme une gigantesque plante carnivore qui enfonce ses racines dans le sable et la ville comme un organisme gigantesque « avec son avidité de croissance, sa prodigalité insensée, ses infections, ses cancers et sa pourriture … comme la vie qui nous traverse ».


Jérôme Ferrari est dans la continuité de l’idée que nous vivons entre plusieurs mondes. Ainsi, il avait confié son intérêt pour les hommes nés au début du 20ème siècle dans un entretien avec Marie Chaudey, journaliste à La Vie : « … culturellement, la guerre de 1914 représente un avant et un après. Ce qui me fascine dans cette génération des hommes qui sont nés au début du XXe siècle, c’est le nombre de mondes qu’ils ont traversés ». Heisenberg a connu adolescent la guerre 14-18 et va traverser celle de 39-45 comme physicien allemand courtisé par les Nazis et resté en Allemagne malgré les exactions du régime hitlérien. Il aurait accepté de travailler sur la fission nucléaire pour créer un « îlots de stabilité » regroupant des scientifiques et freiner la mise au point de la bombe nucléaire. Cette justification fait toujours polémique. Il a vécu deux cataclysmes, sources de réflexion pour l’auteur puisque les guerres brisent tout et nous font passer d’un monde à un autre.


Comment imaginer des « îlots de stabilité » dans un Monde en mouvement, sans point fixe ? Heisenberg a-t-il considéré que le nazisme pouvait être un archipel se stabilité ? Peut-on le croire lorsqu’il explique qu’il travaillait sur un réacteur et non sur la réalisation d’une bombe atomique dont il voulait freiner les avancées ? Les scientifiques sont-ils eux-mêmes pris dans une mécanique les conduisant à une invention aussi terrifiante que la bombe atomique ? Qu’est-ce qui les pousse à aller jusqu’au bout de leurs recherches ?


Jérôme Ferrari dresse un portrait du physicien Heisenberg à travers le prisme subjectif d’un narrateur qui se cherche et tente de trouver un sens à la vie et à l’univers, en même temps qu’il écrit la biographie d’un homme de science exceptionnel. Il s’appuie sur des événements pour s’interroger sur ses propres incertitudes. Quels événements ? Le nazisme, la guerre et l’usage de la bombe atomique à Hiroshima. Jérôme Ferrari pousse à une réflexion sur le Mal et la Chute, sur les travaux scientifiques utilisés à des fins militaires et la conscience du chercheur dans un contexte historique et politique délétère. L’évocation de la Timée laisse deviner chez Heisenberg une double visée, téléologique et cosmologique. Des interprétations de la Timée donnent aux mathématiques un rôle prépondérant dans la présentation du Monde sensible de Platon. C’est la lecture de la Timée qui aurait amené le physicien à entreprendre ses études scientifiques, tout en pensant que le monde sensible est le meilleur des mondes. Que disait Platon : « Le monde est le résultat de l'action combinée de la nécessité et de l'intelligence. L'intelligence prit le dessus sur la nécessité, en la persuadant de produire la plupart des choses de la manière la plus parfaite ; la nécessité céda aux sages conseils de l'intelligence ; et c'est ainsi que cet univers fut constitué dans le principe ». Jérôme Ferrari nous entraîne dans une spéculation métaphysique d’un principe scientifique avec, en arrière-pensée, celui de Platon.


Niels Bohr, physicien danois et autre prix Nobel, disait de son collègue allemand Heisenberg que sa vocation de physicien était aussi une vocation de poète face à la mystérieuse et immatérielle beauté du monde. What else ? Celui qui refuse de se résoudre au silence ne peut s’exprimer que par métaphores. Il se condamne alors à l’inexactitude et, s’il refuse de l’avouer, il prend le risque du mensonge. Est-ce là l’expression de l’incapacité du langage et de la nécessité du recours imparfait à la poésie « algèbre supérieure des métaphores » pour reprendre une expression de José Ortega y Gasset dans son ouvrage « La Déshumanisation de l'art » ? Le point d’achoppement est-il là où la pensée s’arrête en route avec un drôle de petit sens qui dépasse la Nature , un petit sens qui agace parce qu’on ne le comprend pas car il ne se transmet pas par le langage ?


Jérôme Ferrari interroge la Transcendance. De la physique quantique nous passons à la poésie mystique soufie, déjà présente dans deux romans précédents : Aleph zéro et dans Un dieu un animal. Jérôme Ferrari cherche-t-il à nous dire, par la poésie, ce qui ne peut être dit par la science ? Les métaphores seraient-elles des passerelles instables « entre le silence et la parole pour traverser cet isthme où se trouvent la tombe de la raison et la tombe des choses », citation mise en exergue de son roman et tirée du « Chemin des Haltes », des textes poétiques écrits par Soufi al-Niffari ? Cette citation annonce le ton parfois incantatoire du roman « Le Principe ». Le poète arabe mystique trouve, à chacune de ses haltes (ou stations), une voie menant à dieu et veut conduire là où il est impossible à l’amour de Dieu de mentir. Le physicien doit être un poète mais aussi un prêtre. Ferrari s’élève à un niveau métaphysique de la pensée jusqu’à nous donner le vertige. Il nous fait sauter de l’infiniment petit à l’infiniment grand. Je m’imagine atome à la trajectoire erratique dans la chambre à brouillard utilisée par des physiciens parlant par métaphores et priant Dieu que mon cerveau entre en fission. Quel cauchemar ! Bien sûr que je plaisante pour alléger mon propos !


Plus sérieusement, « Le Principe » est un roman qui « fait entrer en résonnance le dernier conflit mondial et une modernité rongée par les passions économiques » (4ème de couverture). Cette biographie m’est apparue néo-existentialiste ou post-existentialiste. L’auteur jette des ponts entre la physique, la philosophie et la poésie. Certaines de ses incantations ouvrent des espaces infinis où ma pensée va parfois se perdre. Ma tête s’emplit de fumée et lorsque je la pénètre, le constat est souvent désespéré, sans issue possible : « Rien ne peut sauver de la solitude l’homme qui ne rencontre que lui-même. Ce monde qui nous prolonge et nous reflète est plus terrifiant, plus étranger, plus hostile que le fut jamais la nature sauvage et moi, je n’y peux rien ». Le narrateur ne trouve pas de réponse scientifique ou philosophique à la question du sens de son existence prise dans une mécanique infernale.


Je relis l’incipit : « Vous aviez 23 ans et c’est là sur cet îlot désolé où ne pousse aucune fleur qu’il vous fut donné pour la première fois de regarder par-dessus l’épaule de Dieu ». Que voit-il ? L’excipit épaissit le mystère. Dans l’imagination du narrateur et les dernières lignes du roman, Heisenberg insiste sur la beauté des lacs et des montagnes allemandes en lui demandant : « N’avez-vous jamais rien vu de plus beau ? ». Une telle question à la sortie du nazisme apparaît d’abord outrancière parce que ce n’est pas la nature que l’on regarde mais l’Allemagne nazie, la guerre, les fours crématoires... Pourtant, le narrateur pose la main sur l’épaule du physicien et sourit avant de répondre : « De ma vie je n’ai jamais rien vu de plus beau ». Heisenberg regardait par-dessus l’épaule de Dieu ou pas, le narrateur pose la main sur l’épaule d’Heisenberg et regarde par-dessus son épaule, au moment où ce dernier ne se résout pas au silence dans la mystérieuse proximité des montagnes et des lacs. Là, je pense à ce que Sartre écrit des héros en dernière page de son autobiographie Les Mots : « Pardaillan m’habite encore. Et Strogoff. Je ne relève que d’eux qui ne relèvent que de Dieu et je ne crois pas en Dieu ». En est-il de même entre le jeune philosophe et son héros Heisenberg ?


Je vous laisse aller au fond des choses si tant est qu’elles aient un fond dans un monde qui bouge et déplace les lignes. L’incertitude crée plus de vide, plus de silence que les vérités profondes ne les comblent. Nous passons d’un monde à l’autre. Il y a la naissance d’un monde, l’acmé et la chute… Comme Icare, serions-nous condamnés à une perpétuelle chute ? Dans cette fiction biographique, on se doute bien que le sujet dépasse l’existence d’un physicien allemand aussi intéressante soit-elle. Le principe d’incertitude nous enseigne qu’il y a des positions et des vitesses que l’on ne peut connaître que séparément. Les trajectoires sont donc erratiques et peut-être sans succession. Particules élémentaires de l’Humanité, nous sommes en perpétuel mouvement, sans stabilité, avec le constat de notre impuissance. Je suis renvoyé à la marche du Monde, à mes fatales incertitudes face à la beauté de la nature. Heisenberg aurait trouvé, semble-t-il, la réponse à la « question du Sens » dans la beauté de la nature et la transmet peut-être de façon métaphorique au narrateur par son regard émerveillé sur les montagnes et les lacs allemands.


Si nos émotions magnifient notre existence et le langage métaphorique des poètes serait-il le seul capable d'écrire de façon approximative sur le mystère de l'univers ? La grande « question du Sens de l’univers» nous réduit-elle au silence ?


Le livre est divisé en quatre parties intitulées position, vitesse, énergie et temps. On reconnaît des termes du domaine de la mécanique quantique. Jérôme Ferrari s’affirme dans un style littéraire qui lui est propre. Il étire des phrases en évitant les ruptures pour donner de l’emphase à certains passages mais il ne se prive pas de quelques trivialités. Dans le fil du récit, il passe du vocatif à la 3ème personne pour revenir au vocatif. Cet exercice périlleux ne gène en rien la lecture. Le jeu entre les personnages est subtil comme dans d’autres romans de l’auteur (Entre le narrateur et le physicien bien sûr mais aussi entre ce dernier et d’autres physiciens comme Ernst Jünger). L’ouvrage est ambitieux et procure de beaux moments de lecture, des émotions et des sujets d’intense réflexion. Je pense au beau passage sur la bombe atomique d’Hiroshima. En ce qui concerne les scientifiques allemands, lorsqu’ils sont regroupés dans une prison dorée sur le sol anglais, j’ai fait mentalement le parallèle avec le procès de Nuremberg et tous ces Nazis qui, pour la plupart, sont restés dans le déni de leur culpabilité. Dans un huis clos, les personnages atteignent les sommets de ce déni. Les dialogues poussent à l’ironie. Cependant, ils sont aussi des hommes ordinaires. Pour les juger, tout manichéisme doit être écarté. Ils ont une vie sentimentale et familiale. Ils apprécient les petits plaisirs et subissent avec émotion les grands malheurs. Ils se veulent vertueux avec une grande lâcheté et beaucoup d’hypocrisie. Seraient-ils eux-mêmes des électrons emportés par le mouvement universel de la nécessité et de l’intelligence dans une continuité dont chaque cataclysme (même silencieux) est un changement de Monde ? Jérôme Ferrari semble avoir son avis sur le dicton corse : « A pratica vinci a grammatica ». Dans son roman, on comprend que, si la pratique domine la théorie, elle la dévoie, confisque la beauté du monde et érode les splendides innocences premières.

Le prix Goncourt 2012 fait partie des romanciers philosophes (ou philosophes romanciers). Il écrit des romans qui donnent à penser, détruisent les mythes pour en inventer d’autres et entretiennent le doute philosophique, donc le questionnement en laissant une part à l’indicible, à la poésie et à la religion. Il n’est pas un cartésien à tous crins, peut-être aussi parce qu’il a des origines corses.


J’ai aimé les romans et les pièces de théâtre de Sartre et Camus. J’apprécie donc la transmission des interrogations philosophiques (voire métaphysiques) en ayant recours à des genres littéraires qui laissent une bonne place au lecteur et l’enrichit de quelque chose d’immatériel. Sartre disait pour lui-même et pour nous que des livres, il en faut ; cela sert tout de même. La culture ne sauve rien ni personne, elle ne justifie pas. Mais c’est un produit de l’homme : il s’y projette, s’y reconnaît ; seul ce miroir critique lui offre son image.


Le narrateur dans « Le Principe » renonce à écrire la biographie d’Heisenberg. Je me demande si je devais finalement écrire cette note de lecture.

Tanpis, C’est fait !

Nulla dies sine linea !

Aucun jour sans tracer une ligne !

Et je regarde les montagnes et les lacs corses.

De ma vie je n’ai jamais rien vu de plus beau !

 
 
 
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