Les autres ouvrages de Jean-Paul Ceccaldi
Jean-do était resté chez lui, devant la télé. Il mangeait de la pizza entre de petites
gorgées de bière corse. Lorsqu’il reçut un appel téléphonique, il baissa le son de
la télé et décrocha…
– C’est Monica...
Il s’en voulait de lui avoir donné son numéro de portable. C’est la première fois qu’elle
l’appelait et il sentit dans sa voix l’angoisse qui l’avait poussée à le faire…
– Salut, Monica ! Quelle surprise !
– Je peux venir chez toi ?
– Je ne dis pas non mais c’est inhabituel. Pourquoi ?
– Je vais me barrer et j’ai besoin d’un peu de temps pour organiser mon départ sur le
continent. Je n’ai confiance qu’en toi. Tu vis seul et je peux te rendre des services…
– Quels services ?
– Tout ceux dont tu as besoin. Je trouve ça gênant d’en parler au téléphone. Tu le
comprends ?
– Si c’est pour quelques jours, je peux te recevoir mais je ne te garderai pas davantage.
Je ne veux surtout plus m’emmerder avec une femme.
Un roman déjanté « Œuf corse ! Faut’qu’j’y aille ! ». Dans cet ouvrage, le héros (ni corse, ni policier) se lance dans une « enquête corse » empreinte de dérision.
Je me dirigeai vers les toilettes en y apportant le journal...
Lunette des WC sous mes fesses et lunettes de vue sur mon nez. L’inverse aurait été insoutenable. Dans l’ordre des choses, je pus lire enfin l’actualité du désordre des hommes. Stupéfaction dans ce lieu de grande solitude ! Jean-Do Luciani, charcutier corse, a été assassiné hier alors qu’il m’avait annoncé sa venue à Paris. Of course ! Faut qu’j’y aille ! Ainsi se parla à lui-même Gaston Maltais, aventurier et romancier à ses heures, avant d’aller découvrir la Corse qui venait d’être le théâtre d’un premier attentat à l’âne explosif. L’auteur en profite pour vous faire traverser la mer et aborder des sujets d’actualité plus ou moins sérieux. Of course ! Faut qu’y’aille ! Sourires antirides garantis !
Un séjour à Venise et un voyage en Arménie ont inspiré à l'auteur son ouvrage « Je pars pour Venise…etc. » (Editions Ancre latine, mars 2011), dans lequel il invente un nouveau personnage : Calixte. Ce héros, hanté par l’ombre de Corto Maltese, nous invite à l’accompagner pour la cité des Doges avant de nous embarquer, pas à pas, dans un long périple qui nous conduit jusque dans le Sud Caucase via la Turquie et la Géorgie. Son voyage est jalonné de rencontres et de découvertes. L’actualité se mêle à la fiction pour soulever des thématiques identitaires.
Au fil de la série du Flicorse, on apprend que son épouse est issue d’une famille arménienne, résidant à Marseille. C’est, pour l’auteur, l’occasion d’évoquer les génocides. Son héros devient, tout naturellement, le meilleur ami d’Ardé l’Arménienne, dans « Kebab story », coécrit avec Ida Der-Haroutunian (Editions Mélis). C’est lui, en effet, qui mènera l’enquête sur d’étranges trafics d’œuvres d’art liées au génocide de 1915 et qui débouchera sur des réseaux ultranationalistes proches des « Loups gris ». Un double "Je" féminin/masculin et arménien/corse.
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